"Je veux être un président de la République qui tiendra tous ses engagements scrupuleusement, rigoureusement, méthodiquement", a promis le candidat UMP à l'élection présidentielle, lors d'une réunion publique qui a rassemblé environ 9.000 personnes.
Il s'est présenté comme "le candidat de l'ordre républicain et du mouvement pour la justice, parce que les deux se complètent, s'équilibrent, se renforcent".
"Si je suis candidat à la présidence de la République, ce n'est pas pour couronner une carrière politique", a-t-il assuré, mais "pour agir".
"Je refuse la fatalité, le renoncement, la démission", a-t-il affirmé devant une assemblée attentive.
M. Sarkozy ne veut "pas être le candidat qui mentira aux Français" ni le candidat "qui volera aux Français le débat dont ils ont été privés en 2002 et qui a eu de lourdes conséquences sur le fonctionnement de notre démocratie car les vrais problèmes n'ont pas été évoqués lors du deuxième tour de la présidentielle de 2002", a-t-il dit.
"C'est sur un projet que je veux être élu. Le projet pour la France que je vous propose, je l'ai réfléchi, mûri, préparé, intégré. On n'improvise pas une campagne, un destin pour la présidence de la République. On s'y prépare avec humilité. Cela vient de loin. Quand ça ne vient pas de loin, les Français le comprennent et ne donnent pas leur confiance", a-t-il assuré.
Le candidat a déroulé les "propositions concrètes" faites au cours des derniers mois sur le travail, l'éducation, les institutions, la justice, les questions économiques et sociales grâce auxquelles "nous augmenterons le pouvoir d'achat".
"En cinq ans, nous pouvons atteindre le plein-emploi. Cet engagement, je le prends", a-t-il affirmé.
Dans le domaine de l'éducation, il a proposé que dès la rentrée 2007, "les établissements pourront recruter 20% de leurs effectifs en dehors du secteur et consacrer 25% de leur budget à leur projet pédagogique".
Alors que sa proposition, jeudi dernier, de créer un "ministère de l'immigration et de l'identité nationale" a été fortement dénoncée par ses adversaires politiques et des associations, M. Sarkozy s'est longuement exprimé sur "l'immigration" ainsi que sur "l'identité nationale".
Il n'a toutefois pas réitéré cette proposition, avec laquelle 55% des Français se disent favorables (43% contre), selon un sondage Opinionway pour LCI et Le Figaro.
"Je veux pouvoir parler sereinement de l'immigration. Je veux qu'on puisse parler d'immigration sans être traité de raciste. C'est insupportable et inacceptable. Il y aurait donc des sujets que l'on ne peut pas évoquer", s'est-il emporté.
Mais "qui ne voit que cette forme d'autisme a conduit à laisser Jean-Marie Le Pen prospérer et la patrie des droits de l'Homme et des droits universels à porter le candidat de l'extrême droite au deuxième tour de la présidentielle en 2002 ", a-t-il ajouté.
Selon lui, "à force que les formations politiques aient la lâcheté de ne pas parler du sujet de l'immigration, les extrémistes s'on sont emparés. Beau résultat pour la démocratie", a-t-il conclu.