La dernière semaine, déjà, dès lundi ! Il est nécessaire de faire un dernier point avant cette poignée de jours qui nous mèneront à l'élection. Toutes les tendances que nous avons notées se confirment et s'accentuent à mesure qu'on approche de l'échéance. La bulle Bayrou se dégonfle. Poussé depuis trois mois dans tous les sondages, le troisième homme fabriqué par les médias baisse aujourd'hui dans tous les sondages.
Il est probable désormais que Ségolène Royal ira au second tour. Son staff fait tout pour ça. Arnaud Montebourg chauffe la salle avant chaque meeting. On lui rédige des notes pour qu'elle ne se plante plus à la tribune. Hélas, cela ne la rend pas meilleure. Quand elle n'agresse pas, elle ennuie. Même les Guignols de l'info, qui l'ont pourtant soigneusement épargnée, elle et ses bourdes, la trouvent barbante. « Elle n'a pas d'aspérités. On ne sait presque rien d'elle. Elle ne nous fait pas marrer. » Elle n'amuse plus non plus son rosissant compagnon, François Hollande. Commençant à sentir poindre le vent de la défaite finale, le premier secrétaire du PS perd ses nerfs, et, faute de pouvoir s'en prendre à sa terrible compagne, attaque ses amis socialistes. L'autre jour, il s'était emporté contre Julien Dray. Hier, ce fut au tour de Jean-Pierre Chevènement, coupable de trop bien organiser la venue de Ségolène à Belfort : « Il occupe beaucoup trop d'espace ! Il ne doit plus faire d'émissions. Il ringardise la campagne et fait fuir les bobos. »
De son côté, Nicolas Sarkozy poursuit sa route tranquillement. Il continue d'acquérir aux yeux de l'étranger la stature d'un président. Après le Times, The Economist souhaite sa victoire dans un dossier intitulé La chance de la France. Le célèbre hebdomadaire juge les réformes qu'il propose « difficiles » mais « nécessaires ».
De son côté, Nicolas Sarkozy poursuit sa route tranquillement. Il continue d'acquérir aux yeux de l'étranger la stature d'un président. Après le Times, The Economist souhaite sa victoire dans un dossier intitulé La chance de la France. Le célèbre hebdomadaire juge les réformes qu'il propose « difficiles » mais « nécessaires ».
Une dernière tendance lourde : battue à la régulière dans les sondages et la comparaison des projets, la gauche continue à placer ses espoirs de salut dans l'insulte et le coup bas. Dernier exemple en date, les prétendues révélations du Canard Enchaîné sur un deal secret entre le candidat de l'UMP et Jacques Chirac. La feuille satirique accuse celui-là d'avoir promis à celui-ci de lui éviter les poursuites judiciaires qui censément le menacent ! Personne ne s'étonnera que ce tissu de conjectures fantaisistes ne soit étayé d'aucun début de preuve, mais bien sûr, leur caractère scandaleux assure le succès des ventes.
Dans cette logique, la semaine prochaine, ils dénonceront des accords secrets Le Pen-Sarkozy ! Ils ont d'ailleurs commencé. Nicolas Sarkozy ayant constaté, dans une interview à Libération, un glissement à droite de tous les grands candidats par rapport à 2002, « sauf Le Pen », certaines bonnes âmes y ont vu un clin d'oeil à celui-ci. Apparemment Le Pen n'y est pas sensible, puisqu'il fait de Nicolas Sarkozy, dont la fermeté attire une part de ses électeurs, sa principale cible. C'est ainsi qu'il brocarde en lui « le candidat de l'immigration ». Ce n'est pas un compliment dans la bouche du patron du FN, mais cela pourrait devenir une réalité éterminante, dans un sens que Le Pen n'attendait pas. Le chanteur Faudel, le pape du raï, chantre d'une immigration définitivement désireuse de s'intégrer et de réussir en France, vient en effet de se rallier avec enthousiasme à Nicolas Sarkozy. Si la jeunesse des banlieues suit ce mouvement, ce sera une chance pour la France, et la meilleure nouvelle politique depuis longtemps.